Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Pour Felipe Calderon, le cas Florence Cassez est définitivement clos : il n’y a pas à revenir dessus. Cette affaire, qui a progressivement glissé du terrain judiciaire au politique, permet au président mexicain de montrer à ses concitoyens qu’il n’a rien cédé au gouvernement français.
Dans cette entrevue télévisée qui exacerbe le nationalisme mexicain, Felipe Calderon a rappelé que la France et le Mexique sont amis de longue date et que son gouvernement garde une politique de la main tendue. Mais il demande à Nicolas Sarkozy de ne pas lui imposer son point de vue. Il n’y aura donc pas d’année du Mexique en France et pas de transfert de Florence Cassez.
La presse et la télévision emboîtent le pas et félicitent le président. Cette déclaration fortement médiatisée masque la réaction de nombreux mexicains. Intellectuels, juristes, parlementaires condamnent les excès verbaux du gouvernement français, mais considèrent dans le même temps que le cas de Florence Cassez est exemplaire et pourrait être l’occasion de s’interroger sur leur justice et les pratiques de la police mexicaine.