Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Les Mexicains pensent que leur gouvernement a répondu correctement aux provocations et à la superbe du gouvernement français. L’écrivain Carlos Fuentes est allé jusqu’à considérer que Nicolas Sarkozy se comportait comme un dictateur de République bananière.
La presse, très violente, estime que cette affaire a été surdimensionnée, ce qui a plongé
la diplomatie dans un dialogue de sourds. Le PRI, le parti de l’ancien régime, appelle les deux gouvernements à plus de volonté politique pour mettre fin à cette querelle.
Point positif pour Florence Cassez, la presse s’interroge sur la responsabilité de Genaro Garcia Luna. Le ministre de la Sécurité publique, qui a fait arrêter la Française, est certainement la clef de cette affaire. Florence Cassez a signé sa condamnation le jour où elle a dénoncé à la télévision, que son arrestation était un montage médiatique qu’il avait fabriqué.
Quelques voix dans l’opposition de gauche, comme celle de l’ancien maire de Mexico, s’interrogent sur les pratiques bien peu démocratiques du ministre et réclame sa démission. Mais aujourd’hui, il est l’homme le plus puissant du Mexique, car il a l’appui inconditionnel du président Calderon pour sa lutte contre les cartels de la drogue.