Affaire Cassez : le gouvernement mexicain annule toute participation à l’Année du Mexique en France

La décision du président français, Nicolas Sarkozy, de dédier l’Année du Mexique en France à Florence Cassez n’a pas plu aux autorités mexicaines. Le gouvernement de Felipe Calderon a donc décidé, lundi 14 février 2011, de se retirer de l’organisation de cet évènement aggravant la crise diplomatique entre les deux pays. Le Mexique refuse, aussi, tout transfèrement de la jeune femme en France. La Française Florence Cassez a été condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement. Et la semaine dernière, un tribunal avait rejeté son pourvoi en cassation mettant fin à la procédure judiciaire.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Le ministère des Relations extérieures mexicaines a informé qu’il annulait toute participation à l’année du Mexique en France. Les conditions d’un bon déroulement n’étant pas garanties.

Dans un communiqué, la chancellerie mexicaine a expliqué qu’elle avait bien pris note des déclarations du président Nicolas Sarkozy. Le gouvernement de Felipe Calderon regrette que l’on prétende lier un cas d’ordre strictement pénal avec des évènements culturels et que la France veuille profiter de chaque manifestation pour rappeler le cas de Florence Cassez.

Il en déduit que l’objectif premier, de cette célébration du Mexique en France durant 2011, n’est plus le même que celui discuté préalablement. Le Mexique refuse également le transfert possible de Florence Cassez en France.

Le ton se durcit

Le bras de fer entre les deux présidents est de moins en moins diplomatique. Il est difficile de comprendre comment deux pays qui entretiennent d’excellentes relations aient pu en arriver là.

Le Mexique en fait une question de principe et de souveraineté nationale, estimant que le cas a été jugé avec tout le respect des droits. Et, qu’un pays étranger n’a pas à se mêler de ses affaires intérieures.

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