Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour des faits de complicité d'enlèvement qu'elle nie avoir commis, a vu la semaine dernière son pourvoi en cassation rejeté par la justice mexicaine, donnant lieu à une vive réaction de Michèle Alliot-Marie. La ministre des Affaires étrangères avait parlé de « déni de justice ».
Fallait-il en représailles, comme elle semblait alors le dire entre les lignes, annuler l'année culturelle France-Mexique? Le chef de l'Etat a jugé préférable au contraire de la maintenir, comme une caisse de résonnance à cette affaire, car, a-t-il estimé, tout le monde au Mexique n'est pas d'accord avec le traitement infligé à Florence Cassez.
Le président de la République entend aussi demander à son homologue mexicain Felipe Calderon l'application de la convention internationale prévoyant le rapatriement des prisonniers étrangers dans leur pays d'origine. Une perspective satisfaisante pour Charlotte Cassez, la mère de Florence.
Pour Florence Cassez, pas question « de punir le peuple mexicain » en annulant l'année du Mexique, comme l'explique son avocat maître Franck Berton.