Rien est encore gagné pour Florence Cassez, qui a toujours clamé sont innocence. Pour l'instant, la première Chambre de la Cour suprême du Mexique a seulement accepté d'examiner sa demande de révision. Mais elle peut encore la déclarer irrecevable. D'ailleurs, les juges disposent maintenant d'un délai indéfini pour faire savoir si oui ou non ils vont, en effet, se pencher sur le fond du dossier.
Les avocats de Florence Cassez estiment que le jugement en cassation, qui a rendu définitive la peine de 60 ans de prison pour le jeune Française, doit être révisée. Car, toujours selon les avocats, la condamnée n'a pas bénéficié de tous ses droits constitutionnels.
Au cœur du recours déposé par les avocats devant la Cour suprême se trouve le fameux «montage télévisé» : la police avait mis en scène l'arrestation de Florence Cassez et de son ex-compagnon ainsi que la libération de trois de leurs otages présumés. Cette manipulation a été reconnue par la justice mexicaine.
D'autre part, la Française n'a pas été présentée immédiatement devant le ministère public. Ni ses droits consulaires, ni la présomption de son innocence n'ont été respectés. Des arguments que la Cour de cassation, elle, avait rejetés.