Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Près de 3,5 milliards de dollars. Voilà le montant de la première commande ferme que Boeing vient de décrocher pour la construction de 18 appareils ravitailleurs, baptisés KC-46A, et que l'avionneur américain devra livrer d'ici 2017.
Mais au total, le contrat est dix fois plus important : 179 avions pour 35 milliards de dollars. Immédiatement après l'annonce du résultat, l'action Boeing a bondi de près de 4% dans les échanges électroniques. L'entreprise américaine se dit « honorée et prête » à remplir sa mission.
Pour EADS, en revanche, c'est la douche froide dans un appel d'offre en forme de feuilleton. Le contrat a été annulé à deux reprises par le passé, mais le secrétaire adjoint à la Défense, William Lynn, assure que cette fois l'appel d'offre est régulier. « Le soumissionnaire malheureux a le droit de faire appel mais nous pensons avoir mené un processus d'attribution clair, transparent et ouvert. Nous nous y sommes tenus et nous pensons qu'un recours ne serait pas fondé ».
EADS n'a pour l'instant pas annoncé sa décision. Ce jeudi, la maison mère d'Airbus s'est contentée de se dire « déçue » de ne pas avoir été retenue. Et inquiète que le Pentagone ait choisi un modèle d'avion « qui n'a jamais encore volé ».