De Bahreïn à la Libye, Washington assure soutenir le vent des réformes

Deux membres de l’administration Obama appuient les réformes au Moyen-Orient. Hillary Clinton sur ABC, et Susan Rice, l’ambassadrice américaine à l’ONU sur NBC, ont encouragé les gouvernements du Moyen-Orient à avancer dans les réformes demandées par les manifestants de la Libye à Bahreïn. Washington pointe le danger d’un détournement du vent de révolte, tout en écartant toute idée de contradiction dans l’exercice de sa diplomatie.  

Avec notre correspondent à Washington, Jean-Louis Pourtet

Hillary Clinton a souhaité sur la chaîne ABC que Bahreïn reprenne les réformes qu’il avait entrepris et a qualifié d’inacceptable les récentes violences. Reconnaissant les limites de l’influence des Etats-Unis sur ce qui est entrain de se passer au Moyen-Orient, elle a déclaré que si les Américains étaient en faveur de la démocratie pour tous, celle-ci parfois pouvait être détournée. « Le processus peut-être piraté par des éléments intérieurs ou extérieurs n’importe où. Quelle tragédie de voir ce qui s’est passé en Iran. La révolution avait fait naître tant d’espoir en 1979. Et regardez ce que l’Iran est devenu aujourd’hui... », dit-elle.

Susan Rice, représentante des Etats-Unis à l’ONU, a pour sa part sur NBC, exprimé l’inquiétude de Washington face à la répression des manifestants par le gouvernement libyen. Elle a par ailleurs rejeté la critique selon laquelle l’administration Obama traitait différemment les régimes qui font face à des soulèvements populaires : « Le message est le même: pas de violence, le respect du droit universel à se rassembler, manifester, s’exprimer, former des organisations politiques, et avancer dans les réformes », a t-elle énumérée.

La diplomate américaine ne voit pas de contradiction à ce que les Etats-Unis appellent à des réformes tout en maintenant un partenariat avec leurs alliés tels que l’Egypte ou Bahreïn.

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