Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La transition oui, le désordre non. C’est ainsi qu’on pourrait résumer le message que les Occidentaux ont voulu faire passer à Munich.
Toutes deux habillées d’un tailleur beige, Hillary Clinton et Angela Merkel ont eu des accents similaires. La secrétaire d’Etat américaine a plaidé pour un progrès évident et réel vers des systèmes transparents, honnêtes et responsables tout en insistant sur les risques de chaos liés à un tel processus. La chancelière a, elle, plaidé en faveur d’un changement « organisé ». Elle a rappelé sa propre expérience de la réunification allemande en 1989 soulignant que les changements souhaités ne pouvaient pas se produire d’un jour à l’autre.
Les deux responsables ont soigneusement évité tout appel à une démission immédiate de Hosni Moubarak. L’intervention par vidéo interposée du récent émissaire de Washington au Caire estimant que le président égyptien avait un rôle important à jouer dans la transition actuelle faisait un peu désordre. L’administration Obama s’est empressée de souligner que le diplomate intervenait en son nom personnel.