Polémique autour d'une nouvelle libération d'otages en Colombie

Un otage de la guérilla des FARC a été libéré ce dimanche 13 février 2011 en Colombie. Mais la libération promise de deux autres otages –un soldat et un policier- a été reportée. Bogota accuse les guérilleros des FARC d’avoir menti à la commission humanitaire chargée d’aller récupérer les hommes dans la jungle.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

L’hélicoptère, marqué de l’emblème de la Croix-Rouge internationale, est rentré bredouille. C’est de la faute du mauvais temps : voilà l’explication donnée dans un premier temps aux familles des deux otages dont on attendait la libération. Une explication crédible puisque le matin le brouillard avait fait prendre du retard à la mission humanitaire. Le premier otage, Alberto Ocampo, n’a été ramené qu’en début d’après midi. Dans la soirée, Eduardo Pizarro, délégué du gouvernement, a affirmé que les FARC avaient fourni à la Croix-Rouge des coordonnées erronées. Les deux otages n’étaient pas aux rendez-vous fixé. Le haut fonctionnaire, visiblement en colère, s’est dit scandalisé.

La Croix-Rouge internationale n’a, elle, donné aucune précision, elle a juste regretté «l’angoisse causée aux familles». L’ex-sénatrice Piedad Cordoba, interlocutrice de la guérilla pour ces libérations, n’a pas non plus fourni la moindre information. Elle a demandé au gouvernement d’autoriser une nouvelle sortie de l’hélicoptère humanitaire ce lundi. Mais cela suppose de donner ordre à l’armée de ne pas reprendre ses opérations militaires dans la région.

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