En Colombie, les FARC libèrent deux nouveaux otages

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes), ont libéré vendredi 11 février 2011, Armando Acuña, conseiller municipal conservateur enlevé en mai 2009 et Henry Lopez, matelot de la marine colombienne, capturé en mai 2010. L’élu et le marin ont été récupérés par deux membres du CICR (Comité international de la Croix-Rouge) et par Piedad Córdoba, ex-sénatrice libérale. Une libération sans condition, qui suscite l'espoir d'un établissement d'un dialogue de paix entre les FARC et les autorités colombiennes.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

C’est en costume-cravate qu’Armando Acuna a retrouvé la liberté. « On vous a pris bien habillé, on vous renvoie bien habillé », lui a dit un guérillero vendredi 11 février à l’aube, en lui rendant ses vêtements. Conseiller municipal à Garzon un gros bourg du pays, Armando Acuna aura passé vingt mois dans la jungle. Sur le tarmac de l’aéroport de Bogota, il s’est très brièvement adressé à la presse pour appeler de ses vœux des négociations de paix entre ses ravisseurs et le pouvoir. «C’est le monde paysan qui souffre de la guerre. Elle doit cesser», a-t-il rappelé avec véhémence.

Certains veulent croire que la décision des FARC de libérer sans condition cinq otages, pourrait déboucher sur un dialogue de paix. L’ex-sénatrice libérale, Piedad Córdoba qui est devenue de fait l’interlocutrice de la guérilla, a laissé entendre que les FARC pourraient relâcher d’ici le mois de juin tous les otages politiques qu'ils détiennent. Ils sont encore dix-huit. C’est une des conditions posée par Juan Manuel Santos pour s’asseoir à la table des négociations.

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