Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Il aura fallu plus d’un an de préparation pour lancer l'opération «Guillotine»», et tenter de faire le ménage chez les policiers «ripoux» de Rio. Six cents policiers sont mobilisés pour tenter de mettre la main sur leurs collègues civils et militaires, soupçonnés d’entretenir des liens avec le trafic de drogue et la mafia des jeux clandestins.
Selon la police fédérale, qui coordonne l’opération «Guillotine», les policiers corrompus vendaient des informations aux trafiquants, mais récupèreraient aussi drogues, armes et munitions saisies pour les revendre aux criminels. D’autres étaient même chargés de la protection des trafiquants.
Un réseau de «flics ripoux» qui remonte haut dans la hiérarchie, puisque l’ancien numéro 2 de la police civile de Rio, fait l’objet d’un mandat d’arrêt… Introuvable, il est désormais considéré comme fugitif. Et la chef de la police militaire de l’une des favelas occupées par l’armée en novembre dernier, a déjà été arrêtée.
Ce coup de filet intervient alors que les autorités brésiliennes ont lancé en début de semaine une opération contre une immense favela du centre-ville de Rio. La zone est désormais occupée par plus de 700 policiers militaires, mais trafiquants, drogues et arme avaient disparus avant leur arrivée.