Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Bien du travail reste encore à faire pour que les touristes viennent se promener dans la favela libérée des trafiquants, mais Lula, lui, en est sûr, Alemao fera bientôt concurrence au célèbre pain de sucre sur la carte postale de Rio.
L’image en effet est saisissante du haut du tout nouveau téléphérique qui relie entre elles les collines de l’immense favela. Le président sortant, auréolé d’une popularité sans précédent, a emprunté la première cabine bleue à circuler sur les câbles qui surplombent ce quartier pauvre du nord de Rio.
Le symbole du retour de l’Etat
Les ruelles pentues et étroites de la favela forment un véritable labyrinthe, difficile d’accès. Il empêchait les habitants de circuler aisément. Et permettaient aux trafiquants de s’y cacher.
Le téléphérique est donc devenu le symbole du retour de l’Etat dans l’ancien quartier général du gang le plus puissant de la ville. Il entrera en fonction en mars prochain et transportera jusqu’à 40 000 personnes par jour.
Même si la chasse aux narcotrafiquants, est loin d’être terminée dans Rio, l’Etat brésilien veut à tout prix convaincre qu’il ne leur rendra pas Alemao. Plus de 2000 militaires et policiers sont toujours stationnés dans la favela. Avant l’arrivée de commissariat de proximité, promis pour janvier prochain.