Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
L’armée restera dans les favelas le temps qu’il faudra. Et l’armée sera aux commandes de la nouvelle « force de paix », qui pourra effectuer des patrouilles et des incursions dans le Complexe de l’Alemao et dans le quartier voisin de Penha. Le ministre de la Défense, Nelson Jobim, l’a assuré aux côtés du gouverneur de Rio, Sergio Cabral.
Jusqu’ici, l’armée avait surtout prêté des blindés pour pénétrer dans la favela, et aidé à boucler le territoire. Désormais, les militaires pourront intervenir directement dans les opérations de maintien de l’ordre même si elles ne pourront pas effectuer des fouilles à l’intérieur des habitations.
C’est une grande première au Brésil. L’armée avait toujours été réticente à effectuer ce type d’opération. Le risque, souligné par divers spécialistes de la sécurité à Rio, c’est que des soldats, comme de nombreux policiers avant eux, cèdent à leur tour à la tentation de la corruption.