Brésil: la police occupe une favela de Rio, chaque maison va être fouillée

Du jamais vu au Brésil. Une opération avec des centaines de policiers, de parachutistes, des fusiliers marins, les forces d'élite appuyées par des blindés et des hélicoptères ont donné l'assaut dimanche 28 novembre à Rio au bastion des narcotrafiquants dans les favelas du nord de la ville. « Nous avons reconquis le terrain », annonce la police qui a saisi quatre tonnes de marijuana, 16 fusils et une mitraillette mais recherche toujours les quelque 600 trafiquants qui se cachent dans cet ensemble ou vivent 400 000 personnes.

C'est une fois de plus une offensive éclair qu'ont menée les forces de l'ordre brésiliennes : plusieurs centaines d'hommes lourdement armés et aux visages parfois peints ou dissimulés par des passe-montagne, parmi les quelque 2 600 parachutistes, policiers fédéraux d'élite et membres de la police militaire qui avaient encerclé toute la nuit le Complexo do Alemao.

Du moins s'il faut prendre à la lettre l'annonce faite deux heures à peine après le début de l'assaut, que cette zone de bidonville du nord de Rio était désormais sous contrôle policier.

Certes, les forces de l'ordre ont atteint tous les points qu'elles s'étaient fixés, grâce notamment à l'appui des hélicoptères, elles ont saisi les armes abandonnées par les trafiquants et elles ont même fait des prisonniers.

Mais il leur reste maintenant à fouiller tout le secteur, maison après maison, car ce sont 600 délinquants environ qui s'étaient retranchés dans cette quinzaine de favelas très densément peuplées, aux rues escarpées et tortueuses facilitant les caches et les embuscades.

D'ailleurs, les entrées du Complexo restaient fermées aux allées et venues des habitants, contraints de rester à l'extérieur pour ceux qui en étaient sortis, malgré l'inquiétude que leur inspire le sort des proches demeurés chez eux. Le travail d'inspection du terrain ne fait que commencer.

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