Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Dans son texte de plus de six pages, Jude Célestin use des grandes formules pour dénoncer les résultats annoncés jeudi 3 février. Il explique notamment qu'Haïti est revenu «au temps des baïonnettes, où le pouvoir est pris par les armes et la violence».
Michel Martelly est la première cible de cette déclaration. Quand en décembre, les résultats préliminaires avaient classé le chanteur-candidat en troisième position, celui-ci aurait, selon Jude Célestin, «jeté dans les rues des hordes agressives qui saccagèrent tout sur leur passage».
La communauté internationale est aussi violemment attaquée par Jude Célestin qui considère que les experts de l'Organisation des Etats américains (OEA) ont sciemment écarté les procès verbaux à son avantage. Et le gouvernement d'Haïti aurait accepté de céder à l'étranger, sous la pression des révocations de visas américains et d'autres possibles sanctions.
Au fil des mots, Jude Célestin se place en victime, n'hésitant pas se comparer à Jésus Christ dont il partage des initiales JC. Le candidat du pouvoir n'appelle pas à la révolte, mais il assure qu'un jour, son triomphe viendra.