En Haïti, l'horizon se dégage pour le second tour

En Haiti, c'est peut-être la fin d'une crise politique de deux mois qui empêchait la tenue du second tour de l'élection présidentielle. Le parti au pouvoir a décidé de retirer son candidat Jude Célestin. C'est ce que demandait l'opposition. Voilà donc qui pourrait permettre l'organisation du deuxième tour entre Mirlande Manigat arrivée en tête lors du premier tour et Michel Martelly, officiellement arrivé troisième, ce qu'il a toujours contesté.

Le temps presse parce qu'officiellement le mandat de René Préval s'achève le 7 février prochain. La communauté internationale n'aurait pas été opposée à ce qu'il assure la transition jusqu'au 14 mai, mais les Haïtiens ne l'entendent pas de cette oreille. Ils comptent bien le voir partir à la date prévue et ils sont prêts à descendre dans la rue pour obtenir le respect des délais constitutionnels.

Du coup la communauté internationale, inquiète, fait pression sur le gouvernement pour que le Conseil électoral provisoire annonce les résultats avant lundi prochain, le 31 janvier. Dans l'idéal la communauté internationale souhaiterait un second tour le plus rapidement possible, vers la fin du mois de février, mais vu la complexité, on parle maintenant du 20 mars. D'ici là, c'est un gouvernement provisoire qui prendrait le relais.

Mais cet hypothétique calendrier reste sujet à caution. Car si le parti présidentiel, le Parti Inité (Unité en créole) a bien annoncé le retrait de Jude Célestin, le candidat lui n'a toujours pas parlé et selon son entourage, il ne serait pas prêt à jeter l'éponge si facilement. Au sein même du Parti, il y aurait aussi pas mal de militants prêts à réclamer, dans la rue eux aussi, le maintien de leur candidat.

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