Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
En adoptant le texte par 81 voix contre 19, les sénateurs américains ont fait monter la pression sur les représentants. Jusqu'à présent, la Chambre basse du Congrès a exprimé de très fortes réserves sur le compromis fiscal.
Les républicains les plus à droite se sont déclarés contre le texte, tout comme les démocrates les plus à gauche. Ces derniers estiment que le compromis fait la part trop belle aux Américains les plus riches, et que la prolongation des allocations de chômage obtenue en contrepartie ne pèse pas assez lourd dans la balance.
Et si le chef de file des représentants démocrates à la Chambre reconnaît qu'il est indispensable d'atteindre un compromis, certains de ses alliés envisagent tout de même de remettre en cause plusieurs points du texte, ce qui reviendrait à annuler le vote du Sénat.
Une fois de plus, ce 15 décembre, le président américain a fait irruption dans le débat parlementaire. Barack Obama a rappelé à quel point il estime qu'il y a urgence : « Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser tomber », a déclaré le chef de l'Etat américain. Les actuelles réductions d'impôts doivent expirer le 31 décembre.