Ces jours-ci, l'opposition vénézuélienne est furieuse. Renforcée aux élections législatives de septembre dernier, elle s'apprête en effet à faire son grand retour dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale à Caracas. Sur les 165 sièges de députés, l'opposition en détiendra près de 40%.
Mais à quelques jours de l'entrée en fonction du nouveau Parlement, le 5 janvier prochain, Hugo Chavez fait tout pour empêcher l'opposition de jouir de sa nouvelle influence. Il demande à l'Assemblée nationale sortante, qui pour l'instant lui est encore largement acquise, de l'autoriser à légiférer par décret pour les prochains dix-huit mois au maximum et ainsi de contourner le nouveau Parlement.
C'est en tout cas ce que lui reproche l'opposition qui qualifie la tentative d'Hugo Chavez de « véritable coup d'Etat contre la Constitution ». Faux, rétorque le président qui est intervenu lundi 13 décembre à la télévision où il a traité ces détracteurs de « fous en manque de valium ».
Ce n'est pas la première fois qu'Hugo Chavez légifère par pouvoirs spéciaux. A trois reprises déjà, le président a utilisé ce procédé pour approuver au total une centaine de lois.