Des démêlés avec la justice vénézuélienne, Guillermo Zuloaga n'en manque pas. A titre personnel d'abord : il est accusé d'avoir entreposé chez lui 24 véhicules dans le but de spéculer sur leur prix. Un prétexte à persécution politique, affirme-t-il, car la chaîne qu'il préside, Globovision, fait elle aussi l'objet de poursuites judiciaires et elle est depuis des années dans le collimateur du président.
D'ailleurs, Hugo Chavez a beau jurer que les deux dossiers sont séparés, il fustige pêle-mêle la télévision, qu'il menace régulièrement de fermeture, et l'homme, qu'il accuse de « trahir la patrie » et même de chercher à le tuer...
Guillermo Zuloaga, depuis les Etats-Unis où il semblait s'être réfugié, a confirmé à CNN qu'il souhaitait y rester : « la procédure d'asile politique aux Etats-Unis est sur le point de se conclure. Cela ne me plaît pas d'être dans cette situation, je préférerais être au Venezuela, mais nous avons au Venezuela un gouvernement totalement autoritaire, qui manipule les organes judiciaires à son bénéfice, pour créer la peur ; qui a entrepris de piétiner la justice».
Le gouvernement vénézuélien avait déjà eu raison en 2007 d'une autre chaîne d'opposition très populaire, la RCTV, dont il n'avait pas renouvelé la licence hertzienne.