Venezuela : l'Etat sera le premier actionnaire d 'une chaîne de TV critique

Comment faire taire une télévision, critique à l'égard des autorités ? Au Venezuela, Hugo Chavez a trouvé la solution. Le Président vient d'annoncer que l'Etat serait bientôt le premier actionnaire de la chaîne Globovision.

Hugo Chavez compte s'emparer de la majorité des actions de la télévision privée Globovision : 45,8% des parts de l'entreprise devraient bientôt revenir à l'Etat.

Globovision est actuellement détenu en partie par Banco Federal, une banque en faillite reprise le mois dernier par le gouvernement. La chaîne a été menacée plusieurs fois de fermeture par le chef de l'Etat qui considère que ses programmes constituent du terrorisme médiatique.

Son dirigeant se trouve à l'étranger sous le coup d'un mandat d'arrêt. Le Président de Globovision, Guillermo Zuloaga crie à la censure et rappelle qu'il y a trois ans c'était la chaîne RCTV qui était dans la ligne de mire. Cette télévision très populaire ne se gênait pas pour contredire les autorités. Sa licence hertzienne lui a finalement été retirée.

Cette fois Hugo Chavez choisit une autre méthode : l'infiltration. Un représentant de l'Etat sera bientôt nommé au Conseil d'administration de la chaîne. « Que personne ne vienne parler de censure ou dire que nous les exproprions », précise Hugo Chavez, « nous nous joignons à l'affaire et notre représentant doit aller défendre les intérêts de l'actionnaire. C'est du capitalisme pur et simple », souligne le président.

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