Inondations catastrophiques au Venezuela

Malgré une accalmie ces dernières 24 heures, des pluies torrentielles affectent toujours le Venezuela. Ces pluies, les plus intenses depuis quarante ans ont fait au moins 31 morts et des milliers de sans-abri. Le président Chavez a accepté la construction de 10 000 logements dans la capitale pour héberger les familles. Le gouvernement a décrété l'état d'urgence dans quatre Etats du Nord du pays, mais les autorités semblent dépassées par la situation.

Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland

Le Venezuela retient son souffle après plusieurs jours d'intenses pluies qui ont affecté le pays. Des milliers de personnes ont du fuir les zones affectées et craignent aujourd'hui de voir leurs habitations abandonnées, être l'objet de pillages. Dans les grandes villes, les pénuries d'essence et de vivres se font déjà durement ressentir en raison des difficultés d'acheminement. Des routes sont coupées et des ponts écroulés.

Conscient de la catastrophe, le président Hugo Chavez a envoyé l'armée et les secours dans les zones les plus touchées. Il n'a pas tardé à réagir, promettant des logements d'urgence pour les réfugiés sans-abri. Le président vénézuélien n'a pas oublié la catastrophe de 1999, lorsque d'autres inondations proches de Caracas avaient provoqué la mort de milliers de personnes dont les logements avaient été emportés par des coulées de boue. Cette fois-ci, Hugo Chavez, casquette et chemise rouge, est allé sur le terrain au chevet des victimes. Le commandante a voulu rassurer et montrer que les autorités contrôlaient la situation.

Trop tard, les premiers morts ont aussitôt été dénoncés par les partis d'opposition qui accusent les autorités chavistes de n'avoir rien fait ou presque en dix ans, pour éviter qu'un tel scénario catastrophe ne se reproduise. Montrés du doigt : les barrios, ces bidons villes construits n'importe où, n'importe comment sur des collines aux terrains glissants et qui malgré les missions sociales, les aides de l'Etat, n'ont pas disparu.

En attendant, dépassé par les événements, le Venezuela en difficulté reçoit l'aide humanitaire de Chine, de Bolivie, et même de son voisin frère ennemi, la Colombie.

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