WikiLeaks : les Etats-Unis déposent une proposition de loi pour faciliter les poursuites

Le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, a fait état vendredi 3 décembre 2010 de « menaces de mort ». En France, le ministre de l'Industrie et des Technologies Eric Besson demande aux autorités compétentes de mettre fin à l'hébergement du site en France. Il estime que la France ne peut pas héberger un site qui met en danger la vie de personnes protégées par le secret diplomatique.

La riposte s'organise donc contre le site aux dizaines de milliers de révélations : aux Etats-Unis, des sénateurs ont déposé une proposition de loi pour faciliter les poursuites contre WikiLeaks et son fondateur. Intitulé « bouclier », la proposition de loi doit amender une législation déjà existante, celle qui punit l'espionnage. Selon John Ensign, l'un des trois sénateurs à l'origine de l'initiative, WikiLeaks donne aux ennemis des Etats-Unis des armes et surtout des noms. Son collègue, Joe Lieberman, estime qu'il est essentiel de préserver la vie des alliés et des sources de renseignement. Leur identité ne doit en aucun cas être connue, ajoute le sénateur indépendant.

Cette nouvelle loi, si elle est adoptée, s'appliquera-t-elle aussi aux médias traditionnels qui relayent les informations de WikiLeaks ? Le texte reste imprécis sur ce point. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que la cible principale reste bel est bien Julian Assange. Deux autres parlementaires avaient demandé jeudi 2 décembre 2010 au ministre de la Justice, Eric Holder, de tout faire pour que le fondateur de WikiLeaks soit jugé. Ils estiment que les activités du site internet révèlent tout simplement de l'espionnage.

Le ministre, lui, ne va pas si loin. Rappelant qu'une enquête pénale était en cours, il avait reconnu que la tâche était ardue. Pour l'instant, le Parti démocrate se montre lui aussi plutôt réservé. Personne ne soutient la proposition de loi contre WikiLeaks.

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