Avec notre correspondent à Washington, Raphaël Reynes
Au département d'Etat, le message est clair : la situation est sous contrôle. Et devant la presse, l'un des porte-parole d'Hillary Clinton affiche un large sourire lorsqu'on lui demande si la secrétaire d'Etat songe à démissionner comme le lui suggère le fondateur de WikiLeaks.
« Pourquoi donc ?, demande Philip Crowley avant d'ajouter, nos diplomates sont des diplomates, ils peuvent récolter des informations. Si ces informations sont intéressantes, nous les échangeons au sein du gouvernement ».
Au Pentagone, on se veut encore plus rassurant. Pour le ministre de la Défense, Robert Gates, l'affaire n'aura pas vraiment de conséquences. « Certains gouvernements font affaire avec nous parce qu'ils nous craignent, certains parce qu'ils nous respectent, la plupart parce qu'ils ont besoin de nous. Les autres nations vont donc continuer à faire affaire avec nous, à travailler avec nous, à partager des informations sensibles avec nous. Alors est-ce que cette affaire est embarrassante ? Oui. Est-ce délicat ? Oui. Mais quelles conséquences sur notre politique étrangère ? Plutôt modestes, je crois ».
Ce mardi, le département d'Etat a annoncé avoir « temporairement bloqué » l'accès à l'une de ses bases de données depuis le réseau militaire classé secret défense SPIRNet. C'est par ce réseau que les câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks auraient été copiés.