Le quotidien Le Monde fait partie des journaux qui ont eu l’occasion d’examiner et publier certains documents obtenus par le site internet Wikileaks. Dès dimanche soir le journal français a publié sur son site lemonde.fr une partie de ces documents.
Un des documents publiés par Le Monde relate une conversation fin décembre 2009 entre la sous-secrétaire d’Etat américain, Ellen Tauscher, et Amos Gilad, directeur des affaires politico-militaires au ministère israélien de la Défense, à propos du programme nucléaire iranien. Ce document révèle que « Gilad dit qu'il n'est pas certain que l'Iran ait décidé de fabriquer une arme nucléaire, mais que l'Iran est "déterminé" à avoir l'option d'en construire une ». Et l’Israélien de continuer : la diplomatie du président Barack Obama, « l'engagement stratégique avec l'Iran », « c'est une bonne idée mais il est bien clair que cela ne marchera pas ».
Dans un autre document toujours publié par Le Monde on peut lire des propos du roi d’Arabie Saoudite en mars 2009 devant un conseiller de la Maison Blanche pour l’antiterrorisme. « On ne peut pas faire confiance aux Iraniens », dit le roi Abdallah. « L'objectif de l'Iran est de causer des problèmes », l'Iran est « aventurier dans un sens négatif », « que Dieu nous préserve de leurs péchés ». Par ailleurs le souverain saoudien invite les Etats-Unis à « couper la tête du serpent », auquel il compare l'Iran.
« En se basant sur 30 années d'expérience avec les Iraniens, l'émir conclut la réunion en disant qu'il ne faut croire qu'un mot sur cent qu'ils prononcent », note un document américain daté du 14 février 2010 citant l’émir du Qatar qui donne un conseil au sénateur américain John Kerry. Tandis que pour le Premier ministre qatari les relations avec l’Iran se résume à « ils nous mentent, et nous leur mentons ».
Dans un autre document étudié par Le Monde, le président de l'Egypte, Hosni Moubarak, « éprouve une haine viscérale pour la République islamique », écrit un diplomate basé au Caire, en février 2009, « il les traite de "menteurs" », et prévient : « ne croyez pas un seul mot qu'ils prononcent ».
En avril 2009, le président de la Chambre haute du Parlement jordanien, « prédit que le dialogue avec l'Iran ne mènera nulle part », dit un document. Zeid Rifai prévient : « bombardez l'Iran ou vivez avec un Iran nucléaire, les sanctions, les carottes, les incitations, n'ont pas n'ont pas d'importance ».