Cela fait plusieurs jours que des journaux comme le New York Times aux Etats-Unis, le Guardian en Grande-Bretagne, le Spiegel en Allemagne, El Païs en Espagne ou Le Monde en France étudient les documents que Wikileaks s'apprête à mettre en ligne.
Le fondateur du site Julian Assange devenu la bête noire de Washington a précisé ce dimanche 28 novembre leur nombre exact : 250 000, des câbles, comme les diplomates désignent ces échanges confidentiels écrits, qui n'ont pas l'onctuosité ni la gradation codée de la diplomatie officielle. Julian Assange a précisé, si l'on peut dire, que ces câbles portaient sur « tous les sujets ».
Et l'imminence de leur publication a été confirmée par le Guardian qui annonce que son édition de lundi comportera de larges extraits. Car, comme le dit de son côté CNN qui assure n'être pas parmi les heureux élus parce qu'ayant refusé de respecter l'embargo, les médias dans le secret s'engagent sur la simultanéité des révélations.
Ce qui n'a pas empêché les fuites de courir depuis plusieurs jours dans la presse mondiale, sûre par exemple que des appréciations peu flatteuses y sont portées par les diplomates américains sur des alliés aussi solides, ou des partenaires aussi utiles, que les dirigeants britanniques, ou russes. Voire qu'on y soupçonne des gouvernements musulmans amis de connivence avec al-Qaïda. Encore quelques heures, et ce sera - ou non - le grand déballage que Washington redoute tant.