Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Plus de 400 avions, une soixantaine de bateaux de guerre, parmi eux le porte-avions américain Georges Washington qui vient de participer à des exercices conjoints avec des unités de l’armée sud-coréenne, participent à ces manœuvres américano-japonaises.
Elles mobilisent 34 000 hommes de l’armée japonaise et plus de 10 000 soldats américains. Elles comprennent des exercices de défense anti-missiles centrés autour de destroyers du type Aegis capable de détruire en vol simultanément des dizaines de missiles que la Corée du Nord pourrait tirer sur les mégalopoles japonaises.
Ces manœuvres ont lieu autour des îles de Shikoku, Kyushu et Okinawa. Cette dernière abrite les plus grandes bases américaines en dehors des Etats-Unis. Elles servent à surveiller aussi bien la Corée du Nord que la Chine. Le Japon est en état d’alerte depuis le pilonnage d’une île sud-coréenne par la Corée du Nord.
Considéré comme pro-chinois, le gouvernement japonais de centre gauche a cherché à prendre ses distances par rapport à l’allié américain. Quant au secrétaire général du gouvernement japonais, il critique l’armée japonaise la qualifiant de violente machine. Cela en pleine crise nord-coréenne. Le gouvernement japonais de centre gauche est au plus bas dans les sondages d’opinion.