Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Vues les difficultés importantes rencontrées par les électeurs lors du vote, le chef de la mission de l'ONU s'est entretenu avec les ambassadeurs étrangers et le Premier ministre haïtien. L'ambassadeur de France Didier le Bret explique que pour la communauté internationale, il faut que les candidats qui contestent le vote dialoguent rapidement avec les autorités électorales et le gouvernement.
« Aujourd’hui, le message de la communauté internationale est simple. C’est d’appeler les candidats et les responsables politiques au sens des responsabilités, compte-tenu de l’impasse, puisque aujourd’hui, on est bien dans une impasse politique. De se mettre autour d’une table, et essayer de voir comment reprendre le chemin du dialogue pour organiser sans doute à une date ultérieure, les élections, ou toute forme je dirai de consensus qui pourrait émerger de cette table ronde qui dans le contexte actuel, serait bonne à prendre. Mais il ne me semble pas que la demande d’un départ du président puisse être considérée comme un préalable à la négociation ».
Ce qui inquiète aujourd’hui, c'est que cette position de puissance étrangère présente en Haïti s’oppose totalement à celle du conseil électoral provisoire (CEP). Pour l’heure, le CEP refuse d’entendre les contestations sur le principe qu’aucune plainte ne lui a officiellement été adressée.