Avec notre envoyé spécial à Lisbonne
C’est au plus haut niveau, celui des chefs d’Etat et de gouvernement, que se réunissent les 19 et 20 novembre les 28 pays membres de l’Alliance atlantique. Le gros dossier est celui du rôle futur d’une alliance créée en 1949 pour contrer l’expansionnisme soviétique et qui n’a évolué que difficilement depuis la fin de la Guerre froide.
Pourtant les menaces sont là : le terrorisme mondial dans le sillage des attentats du 11-Septembre, les cyber-attaques capables de paralyser à distance les infrastructures essentielles à l’économie d’un Etat, les agressions biologiques ou chimiques propres à déclencher la panique au sein des populations urbaines ou encore l’émergence d’«Etats voyous» surarmés candidats à l’arme nucléaire et dangereux parce qu’imprévisibles.
Ce qui est en débat c’est très logiquement les moyens techniques, humains et financiers que l’Otan doit mettre en œuvre pour protéger les citoyens des pays membres de ces nouveaux fléaux.
La dissuasion nucléaire et les forces conventionnelles restent indispensables, dit-on à Lisbonne, mais les dispositifs militaires ne sont plus la réponse à tout, dans un monde où la sécurité extérieure et la sécurité intérieure tendent à se confondre.
Ce samedi, les dirigeants de l’Otan discuteront essentiellement de l'Afghanistan avec la réunion des 48 pays participant à l'ISAF, la force internationale sous commandement de l'Alliance atlantique, déployée dans le pays. Enfin, les dirigeants alliés rencontreront ensuite le président russe Medvedev pour un sommet Otan-Russie destiné à réchauffer les relations après la crise de l'été 2008 et la guerre éclair en Géorgie.