Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
A Lisbonne, étroitement surveillés par la police, les militants anti-Otan multiplient les actions de rue pour sensibiliser la population, et veulent éviter les dérives violentes.
L’enjeu du sommet est perdu d’avance pour Tony activiste anti- militariste : « Moi ma grande crainte cette semaine c’est de voir que le projet stratégique de l’Otan soit approuvé, et qu'ainsi l’Alliance atlantique devienne clairement le bras armé de l’impérialisme, cessant d’être officiellement, car de toutes façons en pratique elle ne l’est pas, une organisation de défense de ses membres quand ceux-ci sont attaqués».
Les militants pacifistes ont organisé une flashmob, une mobilisation éclair, de trois minutes devant la gare centrale de Lisbonne pour attirer l’attention des passants. Trois minutes, couchés sur les pavés pour la cause.
Anne activiste belge ne cache pas sa déception : «Je pense que c’est tellement dommage que l’Otan dit qu’elle veut amener la démocratie en Afghanistan, alors que même en Europe nous n’avons pas cette démocratie parce qu’il y a à peu près trente activistes pacifistes qui sont détenus aux frontières du Portugal».
La flashmob a rempli son contrat. Sans anicroche. Le grand rendez-vous pacifiste ce sera samedi sur l’avenue de la Liberté.