Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Avec à ses côtés l’ancien secrétaire d’Etat républicain, Henry Kissinger, Barack Obama a une nouvelle fois souligné l’importance de ratifier le traité qu’il avait signé avec le président Dmitri Medvedev en avril dernier : celui-ci prévoit de réduire le nombre de missiles de 2 200 à 1 550.
Le président américain a énuméré les désavantages que présentaient pour les Etats-Unis une absence d’accord : « Sans le traité, nous n’avons pas de moyens de vérification, pas d’inspecteurs, pas d’aperçu de l’arsenal stratégique russe, pas de cadre de coopération entre les deux superpuissances mondiales ».
Si Barack Obama souhaite tant voir le traité ratifié immédiatement, c’est qu’il sait que ce sera encore plus difficile après le 5 janvier. Les démocrates auront alors 6 sièges de moins au sénat, or il leur en faut 67 pour que Start soit approuvé.
Les républicains tout naturellement sont moins empressés : ils invoquent un programme trop chargé d’ici la fin de l’année pour repousser le vote. Outre la présence de Henry Kissinger qui appuie la ratification, le président a cité Ronald Reagan pour essayer de convaincre les conservateurs : « Faites-confiance, mais vérifiez », avait l’habitude de dire l’ancien acteur lorsqu’il négociait avec Michaël Gorbatchev : « Sans traité, pas de vérification » a conclu Barack Obama.