Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugas
Comme prévu, le retour de General Motors à Wall Street s’est bien passé. Le cours de l’action a grimpé de près de 4%, le tout dans un volume colossal : plus de quatorze millions de titres de General Motors se sont échangés le 17 novembre au New York Stock Exchange.
Cette plus grande introduction en bourse de l’histoire de Wall Street est une privatisation partielle. Elle permet au Trésor américain de faire retomber sa participation dans le capital du constructeur automobile, de 61 à 33%.
La Maison Blanche a indiqué jeudi que son objectif est le désengagement complet de GM d’ici le milieu ou la fin de l’année 2012. Barack Obama pense pouvoir récupérer au moins les 30 milliards de dollars d’aide publique directe qu’il a accordés à GM. Mais ce chiffre ne tient pas compte de 19 milliards octroyés précédemment par le président George Bush au constructeur, c’était fin 2008.
La privatisation du 17 novembre a en tout cas rapporté 14 milliards au Trésor, et le contribuable américain est loin d’être gagnant pour l’instant. Quoiqu'il en soit, le géant de Detroit, radicalement restructuré, se retrouve valorisé par le marché à plus de 63 milliards de dollars. Ce qui est extraordinaire pour une société qui était encore en dépôt de bilan, il y a seulement 16 mois.