Le retour en bourse de General Motors, fleuron de l’industrie américaine

General Motors (GM), sorti de la faillite il y a seize mois, a renoué avec les bénéfices. Le constructeur automobile, radicalement restructuré, sera de nouveau coté en bourse à Wall Street jeudi 18 novembre. C'est une privatisation historique. Le Trésor américain, actionnaire du groupe à 61%, pourrait retomber à 33%, grâce à la demande forte que prévoient des investisseurs privés sollicités à hauteur de 22 milliards de dollars.

Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua

Le retour de General Motors à Wall Street est une étape importante pour le premier constructeur automobile américain. Il compte toujours après sa restructuration plus de 200 000 employés dans le monde, dont 69 000 aux Etats-Unis.

L’administration Obama a investi 50 milliards de dollars pour sauver GM de la liquidation en 2009. Accusée de pratiquer le socialisme, la Maison Blanche est impatiente de prouver que son expérience de politique industrielle, très controversée au pays du capitalisme, a réussi.

La privatisation partielle de GM permet aux contribuables de récupérer une petite partie de leur investissement. Au cours des prochains mois, le Trésor américain prévoit de vendre davantage de ses actions à des prix plus élevés, afin, au minimum, de récupérer sa mise colossale.

Symbole politique, GM est aussi bien sûr un défi industriel. Le groupe restructuré a cassé ses coûts, réduit sa main d’œuvre américaine de 20%, fermé 13 usines, abandonné 4 marques. Il dégage à nouveau des bénéfices, mais reconnait que l’essentiel de sa croissance se fera désormais dans les pays émergents.

GM doit pour autant se montrer capable de regagner des parts de marché aux Etats-Unis, notamment en y fabriquant de petites voitures sans perdre d’argent, ce qui n’est pas du tout acquis.

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