Démocrates et républicains ont déjà comme ligne de mire la prochaine présidentielle

Aux Etats-Unis, désormais il est claire que 2012 est dans tous les esprits. C'est la prochaine bataille électorale et, dès mercredi 3 novembre 2010, certains signes indiquent que les deux camps sont d'ores et déjà en train de se préparer pour l'élection présidentielle. D'ici 2012, Barack Obama devra gouverner en coopérant avec les républicains, mais aussi faire face aux reproches de son propre camp.

Avec notre correspondant à Washington, Raphael Reynes

Même si tous les résultats de ce scrutin ne sont pas encore connus, il est d'ores et déjà clair que républicains comme démocrates se tournent désormais vers 2012, et se prépare pour l’élection présidentielle.

Côté républicain, d'abord il y a eu cette petite phrase du chef de la majorité au Sénat. C'était lors de la conférence de presse que Mitch McConnell a donnée avec le probable futur président de la Chambre des représentants, John Boehner. « L'élection d'hier est une première étape dans le changement nécessaire de la politique de Washington », a déclaré le sénateur républicain. Et Mitch McConnell ajoute : « il y a deux façons d'opérer ce changement. Soit nos amis de l'autre côté changent maintenant et travaillent avec nous, soit le changement pourrait aller plus loin en 2012 ».

Même si aucun candidat républicain n'émerge vraiment, pour l'instant le message est clair. Et Barack Obama n'a pas hésité à y répondre, un peu plus tard, lors de sa propre conférence de presse. « Je suis prêt à travailler avec nos amis républicains, a déclaré en somme le président. Mais il va falloir qu'ils nous fassent des propositions concrètes. Il ne s'agit plus de faire campagne, mais de gouverner ».

Barack Obama, sa défaite et son propre camp

Une chose est sûre, un certain nombre de démocrates sont amers à l'égard du président. Parce qu'ils le jugeaient trop éloigné des préoccupations des citoyens américains, parce qu'ils lui reprochaient son manque d'implication dans la campagne de mi-mandat.

Certains candidats n'ont pas hésité à afficher leur indépendance. En Virginie occidentale, Joe Manchin avait déclaré, quelques jours avant l'élection : « Le président peut se mettre son soutien quelque part ». Joe Manchin a été élu, ce mardi.

Ces deux dernières années, le président américain a bien souvent, peut-être trop souvent, fait appel à sa majorité au Congrès pour faire passer ses réformes. Plutôt que d'expliquer pour convaincre estiment certains analystes politiques.

Barack Obama s'est appuyé sur ses alliés à la Chambre et au Sénat. « Une façon de gouverner qu'affectionnent les démocrates du Congrès », note ce jeudi le Washington Post. Et le journal conclut : « Peut-être est-il temps que Barack Obama gouverne à sa façon. Ca ne peut pas marcher moins bien. Et ça pourrait peut-être payer d'avantage ».

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