Avec notre correspondant à Washington, Pierre Yves Dugas
Pour justifier la reprise des ses achats d’obligations à long terme du Trésor américain, la FED cite la lenteur de la croissance et des créations d’emplois et rappelle que son mandat estde créer les conditions nécessaires à la fois à la stabilité des prix et à l’emploi maximum.
Hors selon la banque centrale des Etats-Unis, l’inflation actuelle est trop basse. En fait, la FED agit par peur de la déflation, cette spirale de chute générale des prix qui découragerait à la fois la consommation et l’investissement et précipiterait une grave récession.
Ces rachats de la dette de l’Oncle Sam porteront sur 600 milliards de dollars d’ici la fin du second trimestre 2011. C’est un montant légèrement plus élevé que prévu.
Les risques de cette politique sont élevés. Elle peut déclencher une inflation difficile à contrôler, elle peut aggraver aussi la chute du dollar. Ce qui s’est d’ailleurs produit dès ce mercredi.
Mais Ben Bernanke, le président de la FED, pense aussi, sans oser le dire, que la déflation serait bien plus grave qu’un début d’inflation.