Avec notre correspondant à Caracas, depuis le palais présidentiel de Miraflores, François-Xavier Freland
« Nous avons été frères, nous sommes des frères, nous resterons frères ». C'est en ces termes qu'Hugo Chavez a souhaité la bienvenue à son homologue colombien Juan Manuel Santos.
Après plusieurs années de tensions diplomatiques entre les deux pays, les deux hommes ont décidé de remettre les compteurs à zéro. En 2009, l'ancien président colombien, Alvaro Uribe avait provoqué l'ire de son homologue vénézuélien en signant un accord avec les Etats-Unis, sur le renfort de troupes américaines en Colombie afin de lutter contre le narcotrafic. Une véritable « provocation » selon Hugo Chavez qui y avait vu là une menace pour l'intégrité de son territoire.
Symbole de ces retrouvailles, parmi la signature de nombreux projets de coopération énergétique, d'un nouveau partenariat en matière de lutte contre le trafic de drogue, un nouveau pont sera bientôt construit à la frontière pour rapprocher davantage les deux pays.
Juste avant la rencontre, le président colombien avait souhaité se recueillir au Panthéon national devant la sépulture de Simon Bolivar, le héros des indépendances vénézuélienne et colombienne, cher à Hugo Chavez, afin de démontrer, peut-être, que les symboles de l'histoire n'appartiennent pas qu'à la gauche bolivarienne.