Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino
Après les annonces de réconciliation, les deux pays ont décidé de passer à l’acte rapidement, et ce juste après l’explosion d’une bombe à Bogota, qui serait selon le président du Congrès colombien, l’œuvre de groupes s’opposant au processus de normalisation des relations diplomatiques.
Pour le président du Parlement colombien, Armando Benedetti, les municipalités binationales permettraient de mieux aborder les questions de commerce, de sécurité et de défense en zone frontalière.
« Le Venezuela pourrait approuver une loi organique des frontières qui permettrait la création de municipalités binationales. Le pays pourrait aussi envoyer une commission pour avancer sur les questions énergétiques, une autre pourrait permettre aux deux gouvernements de se retrouver soit au Venezuela, soit dans la ville frontalière colombienne de Cucuta. Si un processus de paix commençait, cela devrait être la tâche exclusive du président Santos. Enfin nous devons lutter contre le terrorisme comme deux pays frères, dans le respect de la souveraineté de chacun. »
En précisant que Juan Manuel Santos doit lui seul gérer un éventuel processus de paix, le président du Congrès rejette d’avance toute possibilité de médiation du Venezuela. Armando Benedetti avait d’ailleurs déclaré le 15 août que la guérilla des Farc « ne devait pas gérer les relations entre le Venezuela et la Colombie ».