Avec notre correspondante à Bogota, Zoé Berri
« Tourner la page ». L’expression a été utilisée par les deux présidents. L’incident déclenché le 22 juillet, quand Bogota a accusé le Venezuela de permettre la présence de la guérilla sur son territoire, est officiellement clôt. Une dernière fois, le président Hugo Chavez en a profité pour clamer son innocence sur ce dossier épineux, qui depuis plusieurs années pourrit les relations entre les deux pays. « Je le répète, le gouvernement vénézuélien que je dirige n’a jamais soutenu la guérilla, a-t-il déclaré. Il n’a jamais permis et ne permettra jamais la présence de guérilleros, de terroristes ou de narcotrafiquants sur son sol. Et que personne ne dise que j’aide la guérilla, le terrorisme ou qui que ce soit, c’est une infamie. Mais qu’ils entrent sur notre territoire, cela n’est pas nouveau ».
La Colombie et le Venezuela se sont engagés à surveiller ensemble leurs frontières communes. Les deux ministres des Affaires étrangères travailleront également au rétablissement des relations commerciales et au paiement d’une dette de 800 millions de dollars que Caracas doit aux exportateurs colombiens. Ces déclarations de principe doivent se traduire par des efforts minutieux pour rétablir la confiance, ont assuré les deux chefs d’Etat. Tant sur le style que sur les idées, les différences entre le socialiste Chavez et l’ex-ministre de la Défense de l’ancien président colombien Alvaro Uribe, restent très importantes.