Le nouveau président colombien reçoit Hugo Chavez

Le nouveau président colombien Juan Manuel Santos reçoit son homologue venezuélien Hugo Chavez, ce mardi 10 août 2010 à Santa Marta, port caribéen du nord de la Colombie. Une rencontre destinée à régler une crise sans précédent entre les deux pays. Les tensions entre Caracas et Bogota ont particulièrement affecté leurs économies.

Les deux pays ont intérêt à s'entendre, tant leurs économies sont liées. Pour la Colombie, les exportations vers le Venezuela, jadis deuxième partenaire commercial du pays, ont chuté de 75% depuis le début de l’année à cause de l’embargo imposé par Hugo Chavez.

Ce dernier a décidé de boycotter les produits colombiens, en septembre 2009, à la suite de l'accord militaire autorisant l'armée américaine à utiliser sept bases aériennes colombiennes. Bogota estime que le manque à gagner sur ses exportations vers son voisin pourrait lui coûter au moins 0,5% de son PIB cette année.

L’instabilité pourrait décourager les investisseurs étrangers

En 2008, plus de 16 % des exportations colombiennes s’effectuaient en direction du Venezuela. Ce chiffre serait tombé à 6 % en avril 2010. Les régions les plus touchées en Colombie à cause de cette tension sont celles du nord-est. Leurs économies dépendent en partie du tourisme et des exportations vers le Venezuela.

De son coté, le Venezuela est très dépendant de la Colombie pour ses importations de produits alimentaires, chimiques et textiles. En plus le pays est en récession et souffre d'une forte inflation : 16,3% depuis le début de l'année, un record dans la région. La situation de conflit ne peut donc pas durer.

Aucun des deux pays, du reste, n'a intérêt à entretenir de telles relations conflictuelles, car l’instabilité pourrait décourager les investisseurs étrangers d'investir dans leurs économies.

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