Le président colombien Santos tend la main à son homologue vénézuélien

A peine investi, le 7 août 2010, le nouveau président colombien Juan Manuel Santos a appelé son voisin vénézuélien à un dialogue franc et direct le plus vite possible. La réponse d'Hugo Chavez n'a pas tardé. Le président vénézuélien se dit prêt à tourner la page de ce différend et propose un face à face avec son homologue colombien. Le 22 juillet, le Venezuela avait rompu ses relations diplomatiques avec Bogota après avoir été accusé de soutenir la guérilla des FARC.

Avec notre correspondante à Bogota, Zoé Berri

C’était la partie la plus attendue du discours d’investiture du nouveau président. Quelle position allait-il adopter sur les relations entre la Colombie et le Venezuela rompues depuis que Bogota a accusé Hugo Chavez de complicité avec les FARC. Juan, Manuel Santos a écarté toute possibilité de conflit ouvert avec les pays voisins et poliment a congédié les médiateurs:  Brésil et Argentine qui travaillaient sur ce dossier depuis le déclenchement de la crise :

« L’un de mes objectifs fondamentaux sera de reconstruire les relations avec le Venezuela et l’Equateur. Et de privilégier la diplomatie et la prudence. Je remercie tous ces gens de bonne volonté qui ont proposé leur aide pour résoudre la crise avec le Venezuela. Je préfère des dialogues francs et directs, et le plus vite possible! ».

Le ton est donné, José Manuel Santos, ancien ministre de la Défense d’Uribe poursuit le même objectif que son prédécesseur : lutter contre la guérilla. Il n’utilisera pas les mêmes méthodes. Il a aussi affirmé que la porte des négociations avec les FARC n’était pas fermée et a promis le plus grand respect des droits de l’homme malmenés sous Uribe.

Alvaro Uribe, un président sortant qui pour la première fois assistait à la cérémonie d’investiture à la demande de son successeur et qui a été très applaudi par l’assistance.

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