En Haïti, la Minustah dément toute responsabilité dans l'épidémie de choléra

Alors que les efforts se poursuivent pour éviter la propagation du choléra à la capitale, les origines de l'apparition de la maladie sont toujours inconnues : la Minustah a démenti la possible responsabilité d'une de ses bases dans la contamination du fleuve. Une semaine après l'apparition du choléra en Haïti, l'épidémie a déjà causé la mort de 284 personnes et plus de 3 000 sont hospitalisées dans les deux départements touchés.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Le doute planait après que le directeur général du ministère de la Santé ait émis des réserves lundi 25 octobre sur la gestion par une entreprise haïtienne des déchets de la base népalaise de Mirebalais. Ce mardi, la Minustah a formellement démenti.

Par la voix de son porte parole, Vincenzo Pugliese, elle assure que toutes les normes environnementales sont respectées : « Les déchets de la base ne sont pas du tout jetés dans rivière. Surtout pas les déchets humains ! Il y a sept fosses sceptiques qui ont été construites en circuit fermé et qui desservent la base militaire. Elles répondent aux normes de construction de l’agence de protection de l’environnement. Il faut ajouter que ces fosses sont vidées chaque semaine par quatre camions d’une compagnie privée contractuelle et le site de décharge que cette compagnie utilise a aussi obtenu l’autorisation de la mairie de Mirebalais. Il se trouve à 250 mètres de la rivière, soit plus de 20 fois la distance requise au niveau international entre un site de décharge de déchets et le cours d’eau le plus proche. Ces rumeurs sont dénuées de tout fondement».

Endiguer l'épidémie reste l'urgence nationale et si trouver l'origine de son apparition n'est pas la priorité, elle reste une question majeure afin de réduire l'extension du problème et surtout rassurer la population.

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