Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En annonçant le programme d’assistance militaire de deux milliards de dollars entre 2012 et 2116, Hillary Clinton n’a pas tari d’éloges à l’égard du Pakistan qualifié de partenaire solide dans la lutte contre le terrorisme. Mais en privé la secrétraire d’Etat américaine a été moins diplomatique.
« Deux milliards d’accord mais nous voulons des résultats ». Plus question pour l’armée pakistanaise de se réfugier derrière une absence de moyens pour aller combattre dans le Nord-Waziristan où se trouvent les talibans pakistanais et afghans ainsi qu’al-Qaïda.
Aux côtés d’Hillary Clinton, son homologue pakistanais a démenti qu’il y ait des différences irréconciliables entre Washington et Islamabad. Mais dans un discours devant les membres de la Bookling, un centre de réflexion de Washington, il a déclaré que la souveraineté du Pakistan n’était pas négociable, une référence aux récentes tensions avec les Etats-Unis au sujet des attaques de drones dans le Nord-Ouest.
La nouvelle aide doit être maintenant approuvée par le Congrès qui sera probablement réticent, les parlementaires américains ne cachent pas leur impatience devant l’hésitation des Pakistanais à se rendre dans les zones dangereuses.