Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Chaque jour, la presse informe que trente ou quarante personnes ont été assassinées. Quelques tueurs des cartels meurent dans des affrontements avec l’armée ou la police, mais la plupart des morts sont retrouvés exécutés d’une balle dans la tête.
Pour le sénateur Ricardo Montreal, ancien gouverneur de l’Etat de Zacatecas, il existe des groupes paramilitaires qui agissent en marge des lois avec la complicité et la tolérance des autorités mexicaines.
Ces paramilitaires seraient constitués par des milliers de soldats et d’officiers déserteurs de l’armée. Il s’agit donc de gens entrainés que l’on appelle, dans certains états du nord, les « commandos noirs ».
La mauvaise stratégie du gouvernement
Ils seraient chargés de faire un nettoyage social en assassinant la petite délinquance, les marginaux et surtout les « NiNi », ces jeunes gens qui vivent dans la rue, qui n’ont ni travail, ni scolarité, et qui sont exécutés sous prétexte que la société n’en a pas besoin.
Pour la sénatrice Rosario Ibarra, l’apparition d’escadrons de la mort est la démonstration que le gouvernement se trompe de stratégie dans sa lutte contre les cartels de la drogue.