A l’unanimité moins quatre voix et huit abstentions, les députés mexicains ont voté le 7 octobre 2010 la loi anti-enlèvement que réclamait la société civile. La nouvelle législation établit des peines beaucoup plus lourdes pouvant aller jusqu’à 70 ans de prison en cas de décès de la victime.
D’autre part, les criminels ne pourront plus bénéficier d’une remise de peine, ce qui revient à dire que les séquestreurs seront condamnés à perpétuité, châtiment qui n’existait pas au Mexique.
L’autre volet de cette loi est la création d’un fonds de soutien aux victimes dont les familles se retrouvent souvent démunies. Ces associations civiles dirigées par des personnes qui ont eu à souffrir des enlèvements, qui se sont battues contre la police corrompue, et qui ont organisé des manifestations réunissant jusqu’à deux millions de personnes, ont contraint le Parlement à légiférer.
Ce climat sécuritaire n’est pas très favorable à la Française Florence Cassez, qui tente de démontrer son innocence pour la troisième fois devant la cour d’appel mexicaine. Son dossier, monté en épingle et fortement médiatisé par la police, sert souvent de référence pour exiger des peines exemplaires en cas d’enlèvement.