Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Les maires des petites villes qui tentent de lutter contre la délinquance sont de plus en plus souvent la cible des organisations criminelles. Le corps de Prisciliano Rodriguez, maire d’une banlieue de Monterrey, a été retrouvé, pieds et poings liés avec les yeux bandés abandonné sur une route à la sortie de sa ville.
Il s’agit peut-être de représailles après l’affrontement dans sa commune, la semaine dernière entre les forces de l’ordre et un cartel de la drogue qui s’était soldé par la mort de 50 tueurs. Cet assassinat survient 36 h après celui du maire de Santiago, autre petite ville qui entoure Monterrey, C’est le 10e maire assassiné dans le pays depuis le début de l’année 2010.
Prisciliano Rodriguez avait été élu par une coalition très large soutenue par les associations citoyennes et les partis politiques pour lutter contre l’insécurité. Il gérait une ville difficile avec une forte délinquance et se plaignait de ne pas avoir le budget suffisant pour la combattre.
Ce type d’assassinat tend à démontrer que les organisations criminelles imposent leur volonté dans toutes les structures de l’administration quitte a éliminer les personnes qui les gênent.