Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
La candidate des Verts, Marina Silva, avait créé la sensation lors du premier tour en obtenant près de 20% des voix, et en privant Dilma Rousseff d’une majorité absolue.
Marina Silva était depuis courtisée par les deux candidats qui restent en lice pour le second tour. Elle avait présenté une sorte de programme minimum aux deux prétendants mais le parti écologiste, qui accueille aussi bien des personnalités proches du présidant sortant Lula da Silva comme le chanteur Gilberto Gil, que de l’opposition, comme l’intellectuel Fernando Gabeira, a finalement opté pour la neutralité.
Marina Silva, qui fut la ministre de l’Environnement de Lula pendant six ans, estime que Dilma Rousseff s’est davantage rapprochée des positions écologistes que l’opposition. Mais la leader charismatique des Verts n’a pas voulu donner de consigne de vote, ni-même révéler pour qui elle allait voter au second tour. Une manière de préserver son indépendance à l’égard des deux partis qui se relaient au pouvoir depuis quinze ans, au Brésil et de prendre date, pour la prochaine élection présidentielle, en 2014.