Sebastián Piñera déterminé à assurer la sécurité des travailleurs chiliens

Quelques heures après le sauvetage historique des trente-trois mineurs chiliens bloqués pendant plus de deux mois dans la mine de cuivre de San Jose, Michelle Bachelet, l’ancienne présidente chilienne, a affirmé jeudi 14 octobre 2010 que l’éboulement dans la mine aurait pu être évité. Sebastián Piñera, le président en exercice, tout en tenant un discours similaire, a annoncé l’établissement d’un nouvel accord garantissant la sécurité des travailleurs.

Après le sauvetage, vient l'heure des questions. Les trente-trois mineurs de San Jose sont-ils restés pris au piège, à 700 mètres sous terre, parce que les mesures de sécurité étaient insuffisantes ? La réponse est oui. Sebastián Piñera, le président chilien, le confirme :

« Je crois que les propriétaires de la mine n’ont pas été à la hauteur. Cette mine n’aurait jamais dû fonctionner dans de telles conditions. Je pense qu’au Chili, nous ne faisons pas tout ce qu’il faut pour éviter les accidents, et c’est pourquoi je tiens à annoncer aux travailleurs chiliens, mais aussi aux employeurs et aux entrepreneurs, que nous allons établir un nouvel accord pour que la vie, la dignité, la sécurité et la protection des travailleurs soient au centre des soucis de notre gouvernement  ».

Tirer profit de la médiatisation de cet accident

Pour Juan Somavia, le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT) au Chili, il faut profiter de la médiatisation de cet accident pour agir : « Je ne me rappelle pas d’un autre moment où la tension mondiale s’est tellement focalisée sur un phénomène de sécurité au travail. Je pense qu’il faudrait être fou pour se dire ce fut un événement d’actualité, les mineurs sont en sécurité, maintenant, on peut passer à la prochaine info. Les problèmes de sécurité au travail sont très graves ».

Le secteur minier emploie 1% de la main d'œuvre mondiale et il compte à lui seul 8% des accidents mortels.

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