Après le sauvetage, vient l'heure des questions. Les trente-trois mineurs de San Jose sont-ils restés pris au piège, à 700 mètres sous terre, parce que les mesures de sécurité étaient insuffisantes ? La réponse est oui. Sebastián Piñera, le président chilien, le confirme :
« Je crois que les propriétaires de la mine n’ont pas été à la hauteur. Cette mine n’aurait jamais dû fonctionner dans de telles conditions. Je pense qu’au Chili, nous ne faisons pas tout ce qu’il faut pour éviter les accidents, et c’est pourquoi je tiens à annoncer aux travailleurs chiliens, mais aussi aux employeurs et aux entrepreneurs, que nous allons établir un nouvel accord pour que la vie, la dignité, la sécurité et la protection des travailleurs soient au centre des soucis de notre gouvernement ».
Tirer profit de la médiatisation de cet accident
Pour Juan Somavia, le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT) au Chili, il faut profiter de la médiatisation de cet accident pour agir : « Je ne me rappelle pas d’un autre moment où la tension mondiale s’est tellement focalisée sur un phénomène de sécurité au travail. Je pense qu’il faudrait être fou pour se dire ce fut un événement d’actualité, les mineurs sont en sécurité, maintenant, on peut passer à la prochaine info. Les problèmes de sécurité au travail sont très graves ».
Le secteur minier emploie 1% de la main d'œuvre mondiale et il compte à lui seul 8% des accidents mortels.