Avec notre correspondent à Washington, Jean-Louis Pourtet
En principe, le moratoire devait être levé le 30 novembre. Pourquoi cette date a-t-elle été avancée de près de huit semaines? La raison donnée par le ministre est que les nouveaux règlements en matière de sécurité et d’environnement devraient garantir la diminution des risques.
Les compagnies pétrolières devront en effet se soumettre à un examen approfondi de leur système de protection avant de recevoir les autorisations d’exploitation. Les nouvelles normes sont très strictes. C’est pourquoi le président de l’Institut américain du pétrole, le puissant lobby pétrolier, n’a pas débouché le champagne.
Déception des environnementalistes
Les forages ne vont pas reprendre du jour au lendemain. Pour certains commentateurs, l’annonce de Ken Salazar n’est peut-être pas tout à fait étrangère aux législatives du 2 novembre. Les Etats du golfe du Mexique s’étaient plaints amèrement du moratoire qui avait entraîné la perte de nombreux emplois. Le gouverneur et les deux sénateurs de Louisiane notamment, réclamaient depuis longtemps que celui-ci soit levé, en dépit de la marée noire. Mais avec la pêche, l’industrie pétrolière est l’une des principales sources de revenus des riverains.
Le Golfe produit 30% du pétrole américain. Les seuls que la nouvelle n’a pas réjouis sont les environnementalistes, ils souhaitaient le maintien du moratoire jusqu’à ce que les résultats de l’enquête sur la catastrophe soient connus.