Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Qui croire ? Le 4 août, la NOAA, l’agence océanique et atmosphérique américaine annonce que les trois-quarts des quelque 800 millions de litres de brut avaient été éliminés. Un groupe de scientifiques de l’université de Georgie vient toutefois de contester cette évaluation optimiste : ré-analysant le rapport fédéral, les chercheurs ont conclu que près de 80 % du pétrole se trouvait toujours dans l’océan.
Le pétrole, selon les experts, est plus dangereux au fond de la mer qu’à la surface où il pourrait s’évaporer rapidement. En profondeur on ignore ses effets, même dégradé, sur les micro-organismes. Pourquoi une telle différence d’appréciation entre le gouvernement et les universitaires ?
L’un d’eux l’explique par une interprétation différente des données chiffrées. Interrogée par la chaine ABC, Jane Lubchenko, directrice de la NOAA, maintient toutefois que 75 % du brut a disparu.
Pour ajouter à l’inquiétude des riverains, des chercheurs de l’université de Floride ont découvert des dépôts microscopiques de pétrole dans le sol d’un canyon sous-marin, proche de Panama City où se trouvait Barack Obama le week-end dernier, ainsi que du plancton empoisonné. Ils sont en train d’examiner si la marée noire est responsable de cette détérioration.