Brésil : l'avortement au coeur de la campagne pour le second tour de la présidentielle

Au Brésil, c'est encore Dilma Roussef qui tient la corde pour le second tour de la présidentielle, mais son adversaire social démocrate José Serra n'est plus qu'à 7 points selon le dernier sondage. La question de l'avortement est devenu le grand thème de campagne.

Avec notre correspondante à Brasilia, Annie Gasnier

Tous les deux jours, une Brésilienne meurt des conséquences d´un avortement réalisé loin de l´hygiène des services de santé. Et des milliers de curtages sont pratiqués dans les hôpitaux, sur des femmes qui risquent ensuite jusqu´à trois ans de prison. Le nombre d´avortements dépasse un million par an.

A la veille du premier tour de l’élection présidentielle, des groupes catholiques et évangélistes conservateurs ont accusé la candidate du Parti des travailleurs d´être en faveur de l´avortement. Aussi Dilma Rousseff aurait perdu beaucoup de voix, suite aux prises de position d´évêques et de pasteurs dans leurs églises.

Depuis, la dauphine du président Lula contre-attaque et affirme être « favorable à la vie » au nom de Dieu. Mais elle s´était, auparavant, montrée favorable à la dépénalisation de l´avortement, pour des raisons de santé publique. Et elle subit en permanence des attaques du camp adverse, directe ou par le biais d´internet.

Cependant, le premier débat du second tour a eu lieu dimanche 10 octobre. Dilma Rousseff et José Serra ont évoqué l´avortement, mais ils ont aussi élargi leur confrontation à d´autres sujets, santé, infrastructure, sécurité publique.

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