Le Venezuela va enquêter sur l’existence présumée de centres d’entrainement de l’ETA sur son territoire

Le Venezuela accepte, en partie, la demande de l'Espagne. C'est en tous les cas ce qu'affirme une source diplomatique espagnole. Mercredi 6 octobre 2010, Madrid avait demandé une enquête sur l’existence présumée d'une structure d'entraînement d'ETA sur le territoire vénézuélien. Selon deux membres du groupe séparatiste basque, arrêtés en septembre 2010, cet entraînement aurait été mené par un Espagnol. Ils auraient eux-mêmes suivi cette formation au Venezuela en 2008.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

« En finir avec l’ambigüité », c’est l’exigence de José Luis Zapatero envers Hugo Chavez. Oui ou non, des terroristes basques ont-ils été entrainés dans le maniement des armes au Venezuela ?

C’est ce que deux membres d’ETA ont confessé récemment devant un tribunal, et  que soutient la justice espagnole. Le chef du gouvernement espagnol veut aussi une confirmation de la part d'Hugo Chavez. Zapatero a certes été prudent pour éviter une tempête diplomatique. Il a précisé que le régime vénézuélien ne protégeait pas le terrorisme basque.

Mais Zapatero ne souhaite pas pour autant laisser Hugo Chavez se complaire dans des formules creuses. D’où son exigence d’une réponse. « Le gouvernement du Venezuela doit enquêter sur cette affaire ». La droite espagnole, elle, a été plus nette. Hugo Chavez protégerait des terroristes. Et leur donnerait même des conseils pour la préparation d’attentats.

 Depuis des années, des rumeurs se multiplient en  Espagne selon lesquelles le Venezuela est le dernier grand sanctuaire de l’ETA. Zapatero a besoin de clarifier les choses pour satisfaire l’opinion publique espagnole. La balle est désormais dans le camp d’Hugo Chavez.

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